LES AUTEURS QUI M'INSPIRENT (TOP 6)
1. Patrick Poivre d’Arvor
Lors de la sortie de mon premier roman, PPDA m'a fait l'honneur de le citer en livre "Coup de cœur" dans l'émission littéraire "Vive les livres" sur CNews... (en savoir plus : Cf rubrique : mes premiers pas d'auteure)
PPDA a accompagné ma jeunesse, comme il a accompagné celle de millions de français. Sa voix, singulière et profonde, s’invitait chaque soir dans le salon. Nous ne détestions pas sa marionnette des guignols. Mon père, libraire, ne manquait jamais ses émissions littéraires, Ex libris, puis Vol de Nuit, tard le soir ; il y trouvait quelques bons conseils pour la librairie.
En janvier 1995, je fus marquée par l’annonce de la disparition de sa fille, Solenn. Un an me séparait d’elle, et à cette époque j’empruntais chaque jour le métro lillois…
C’est au début des années 2 000 que j’ai découvert la plume de PPDA. A cette époque, j’étais jeune mère de famille, et entre vie professionnelle et jeunes enfants, je ne lisais plus. Les livres de PPDA m’ont réconciliée avec la lecture. Au détour d’un passage en médiathèque, je suis d’abord tombée sous le charme des deux livres qu’il a dédiés à sa fille, l’un du vivant de Solenn (« Lettres à l’absente »), l’autre après sa disparition (« Elle n’était pas d’ici »). Les mots d’un père écorché, pour qui l’écriture a plus d’une fois été une bouée, selon ses témoignages. J’ai ensuite enchainé ses livres. J’y ai à chaque fois senti une sensibilité, des clins d’œil à une vie publique et privée, arcanes de la politique, histoires d’amours charnelles ou filiales, quêtes personnelles.
Je citerai bien sûr « Les Enfants de l’Aube », best seller écrit à 17 ans. « Petit prince du désert », roman initiatique précieusement logé dans ma bibliothèque et dédicacé de la main de « Patrick ». « L’expression des sentiments », hommage à sa mère et aux sentiments. « Un enfant », tableau médiatico-politique. Ou bien encore « Un homme en fuite », médecin qui commet l’irréparable. « La vengeance du loup » a aussi sa place car il fut le premier à m’avoir accompagné dans ma convalescence après mon coup dur début 2019.
Dans un autre registre, « Eloge des écrivains maudits », tour du monde de soixante-dix écrivains aussi célèbres qu’écorchés vifs, m’a donné l’envie de redécouvrir les auteurs classiques, et suite à sa lecture fin 2017, j’ai passé une année à lire les livres classiques en rafale le soir et le Week End ! Parce qu’écriture se conjugue avec lecture.
Ce sont plus de soixante-dix livres écrits par PPDA, alors, la liste serait tellement longue…
2. Agnes Ledig
Un vrai coup de cœur.
J’ai lu tous ses romans depuis la sortie de son premier livre « Marie d’en haut » en 2011. Elle a son univers, bercé de nature, feuilles, arbres, forêt. Elle a son parcours de vie aussi, unique et qui l’a conduite à cette plume sensible. Elle est issue du monde de la santé, elle est sage-femme. J’admire ce chemin.
J’ai particulièrement aimé « Pars avec lui », de part les émotions et parce qu’il donnait la parole aux narrateurs. C'est aussi de cette façon que je donne vie à mes personnages : en leur donnant chacun leur tour la parole.
3. David Foenkinos
Ses livres se lisent comme on regarderait un film ou un téléfilm, raison pour laquelle plusieurs ont été adaptés avec le concours de son frère.
Les destins n’y sont pas toujours heureux, les souffrances s’expriment, les fins sont parfois tragiques, mais l’écriture, fine et fluide, happe les émotions du lecteur.
« Charlotte », se lit d’un souffle et soulève le cœur ; il est mon préféré.
« La délicatesse », bien sûr.
« Je vais mieux », lu après mon souci de santé, m’a ramenée à certains souvenirs.
« Deux sœurs », livre triste, lu alors que j’étais plongée dans une grande mélancolie, m’a étrangement fait me sentir mieux.
« Vers la beauté », roman dans lequel les âmes s’expriment ; je trouve toujours plaisants les clins d’œil à l’art. J'en ai glissé dans mon roman "Jusqu'au jour où".
4. Delphine De Vigan
Une écrivaine plongée dans une époque et dans une société. Une écrivaine et une investigatrice. Un témoin sans fard, néanmoins plein de prévenance.
Les sentiments y vivent à travers les sujets notre époque. Réalités et fictions se côtoient avec subtilité. Ses livres nous parlent de différences, harcèlement, anorexie, paranoïa, bipolarité, et d'autres encore. Ils nous font nous interroger sur nous, nos valeurs, nos « loyautés », nos « gratitudes ». C'est aussi une de mes envies en écrivant ; donner au lecteur l'occasion de découvrir sans violence (bien au contraire) certaines réalités.
5. Olivier Adam
Un rythme unique. Les phrases s’enchainent et glissent les unes après les autres. Une manière cadencée de placer les mots dans les phrases, faisant parfois fi des virgules des lignes durant. On arrive à la fin du livre avant de l’avoir commencé !
Les passages parfois crus ne rendent pas les récits triviaux car ils sont contrebalancés par les instants poignants.
J’aime les ambiances marines et les fragments de vie qui viennent tantôt caresser, tantôt claquer les rochers. Le livre « Falaises » m’a particulièrement plu.
« Une partie de badminton » m'a captivée, le rythme, l'écriture, l'intrigue, les introspections d'un écrivain torturé.
Mais mon gros coup de cœur est incontestablement « Je vais bien ne t’en fais pas » et son adaptation cinématographique éponyme. Une histoire qui laisse place aux hypothèses et qui déchire de sentiments.
Quand on découvre la fin, on a juste envie de revivre toute cette histoire, pour la sentir autrement.
Mettez moi devant le film « Je vais bien ne t’en fais pas » chaque soir, et je le regarderai. Mes proches en savent quelque chose.
Lorsque j’ai eu terminé l’écriture de mon premier roman « Lou Jeans », un des plus grands compliments que les lecteurs m’aient fait a été de me dire qu’à la fin de l’histoire, quand on comprend tout, on a envie de relire le livre pour en re parcourir les subtilités et les sous-entendus.
6. Amélie Nothomb
Des livres fantaisistes, un esprit créatif, un recul et parfois une auto dérision.
La sortie d’un livre, c’est l'assurance de passer une bonne soirée et d’avoir l’esprit plus léger.
Petit coup de cœur pour le roman "Les prénoms épicènes", moi qui affectionne jouer avec les prénoms ambigus.
En résumé, j’aime les livres contemporains, d’émotions, de sujets et de sensibilités.
De préférence pas trop longs, je n’aime pas les avoir longtemps sur ma table de chevet !
J’aime également les classiques, notamment les intemporels qui inspirent encore et toujours le monde contemporain, comme ce cher Molière. J'aime aussi les auteurs amateurs de contraintes littéraires et jongleurs de styles (Georges Perec, Raymond Queneau), ou bien encore les peintres d'une époque "surréaliste" (Albert Camus, Boris Vian ; l'Ecume des jours de Boris Vian fut mon premier coup de cœur littéraire… Je fais un gros clin d'œil à cette œuvre dans "Jusqu'au jour où…")